L’armée lituanienne est forte de près de 10 000 hommes actifs (environ 2 400 d’entre eux sont des civils)[5] et de 4 300 réservistes. La conscription prit fin en septembre 2008[6] mais est rétablie en 2015. Le ministère de la défense est responsable des forces armées lituaniennes[7].
Les 5 400 gardes-frontière sont sous la tutelle du ministère de l’Intérieur et sont responsables de la protection des frontières.
Histoire
Le 5 juillet 1812, au début de la campagne de Russie, Napoléon Ier après avoir conquis la Lituanie décide la création d’une armée lituanienne composé en théorie de 5 régiments d’infanterie (10 000 hommes) et de filles lituaniennes 4 régiments de cavalerie (4 000 hommes), d’autres unités furent créés par la suite pour être intégré à la Grande Armée. Le recrutement fut difficile en raison du manque d’hommes, de ravitaillement et de chevaux, déjà réduits par les levées femme russe de l’armée impériale russe. Elle disparaitra à la suite de la retraite française et de la reconquête de l’ensemble des pays baltes par la Russie (Estonie, Lettonie et Lituanie).
L’armée lituanienne contemporaine fut fondée le 23 novembre 1918 lorsque ce pays se déclara indépendant de l’ancien empire russe plongé dans la guerre civile le 16 février 1918. Son ministre de la défense puis chef d’état-major est Silvestras https://www.cqmi.fr/ Žukauskas. Elle parvient à faire reconnaitre l’indépendance à la suite des trois guerres d’indépendance lituaniennes de décembre 1918 à novembre 1920 dont la guerre polono-lituanienne tout en perdant Vilnius et sa région occupées par la Pologne à partir de 1920.
En décembre 1926, un coup d’État militaire renverse le premier gouvernement de gauche mis en place en juin et donne le pouvoir à l’ancien président Antanas Smetona. L’armée lituanienne fut dissoute lors de son annexion par l’URSS le 21 juillet 1940 après que l’Armée rouge avec 15 divisions soit un total de 150 000 soldats franchissent la frontière lituanienne le 15 juin 1940 à la suite d’un ultimatum.
Un mouvement de résistance, le Lietuvos aktyvistų frontas (front activiste lituanien) fut fondé le 17 novembre 1940 qui lance une insurrection antisoviétique avec en autre l’aide de 1 500 à 2 000 militaires lituaniens intégré à la 184e division de fusiliers soviétique aux premiers jours de l’opération Barbarossa mais l’Allemagne nazie dissout celui-ci le 26 septembre et envoya ses dirigeants dans les camps de concentration. L’Armée rouge repoussa l’armée allemande de Lituanie à partir d’octobre 1944.
La résistance armée anti-soviétique s’amplifia à la fin de la Seconde Guerre mondiale (» les Frères de la Forêt «) mais fut balayée en 1954 avec de très lourdes pertes de part et d’autre (on indique la perte de 80 000 à 180 000 soviétiques et de 12 000 à 25 000 insurgés entre 1944 et 1948. Le dernier combattant à être demeuré armé dans les forêts jusqu’en 1971 fut Benediktas Mikulis[8].